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Le féminisme

Frithjof Schuon, indienne

On croit trop souvent que la femme n'est capable d'objectivité, et partant de logique désintéressée, qu'au prix de sa féminité(1), ce qui est radicalement faux ; la femme doit réaliser, non les traits spécifiquement masculins bien entendu, mais les qualités normativement et primordialement humaines, lesquelles s'imposent à tout être humain ; et ceci est indépendamment de la psychologie féminine en soi(2).

(1) Les féministes - des deux sexes - eux-mêmes en sont persuadés, du moins implicitement et en pratique, sans quoi ils n'aspireraient pas à la virilisation de la femme.


(2) La psychologie féminine légitime résulte, d'une part, du prototype principiel de la femme - de la Substance universelle - et, d'autre part, des fonctions biologiques, morales et sociales qu'elle personnifie ; ce qui implique le droit à des limitations, à des faiblesses si l'on veut, mais non à des défauts. L'être humain est une chose, et le mâle en est une autre ; et c'est grand dommage que les deux choses ont souvent été confondues même dans les langues qui - comme le grec, le latin et l'allemand - font la distinction... Avoir un centre, p.18.

Le féminisme, loin de pouvoir conférer à la femme des "droits" inexistants parce que contraires à la nature des choses, ne peut que lui enlever sa dignité spécifique ; c'est l'abolition de l' "éternel féminin", de la gloire que la femme tient de son prototype céleste. Au demeurant, la révolte contre l'homme, comme le culte de la jeunesse ou le mépris de l'intelligence, est indirectement une révolte contre Dieu. Sentiers de gnose, p. 55, note (1).

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L'homme et la femme
Le corps féminin
Le féminisme
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